Soro Guillaume en compagnie des rebellesCÔTE D'IVOIRE 

19 septembre, le souvenir de l’horreur reconnue par Soro Guillaume à travers son livre: « pourquoi je suis devenu rebelle? »

Soro Guillaume continue de porter à lui seul le poids des malheurs des ivoiriens. Le 19 septembre 2002, la Côte d’Ivoire se défigurait par les armes portées par des ivoiriens contre leurs frères et les ivoiriens. Beaucoup étaient étourdis, désemparés. Ils ne savaient plus où se diriger pour avoir la paix et faire le deuil, mais ils connaissent, une chose, le nom du chef de tout ce poids lourd, et c’est Soro Guillaume.

Les balafres indélébiles sur le visage de la Côte d’Ivoire ont des significations d’après Soro Guillaume à cause de la maltraitance de certains ivoiriens contre d’autres et comme aucun dialogue ne pouvait mettre fin à ces dérapages, il a conduit une rébellion qui, en une seule journée à éliminer des milliers d’ivoiriens dont beaucoup de corps habillés et il en est fier, puisqu’il a écrit un ouvrage pour donner les raisons qui l’ont poussé à prendre les armes contre ses propres frères. Les journaux titrent à leurs unes qu’il est le seul coupable et personne pour lui venir en aide, car quand cela se passait, il était tout seul avec ceux qui l’ont lâché dans le désert de la tristesse, mais on ne peut pas effacer un livre. Pourquoi suis-je devenu rebelle? C’est le lugubre titre qu’il a donné à son livre testamentaire. Le poids est lourd à porter et ils l’ont chassé se disant qu’il en sait trop et il a préféré la fuite que la mort, car ils n’étaient pas loin de l’éliminer. Il parle trop et il écrit trop nous dit, le fils d’un gendarme tué dans cette attaque de 19 septembre 2002.

Ils sont très nombreux et tristes ceux des parents des victimes dont ils croient que Soro Guillaume se fout d’eux, car à partir de cet ouvrage, qu’il a écrit de ses mains et conscient, on a l’impression qu’il nargue tous ces ivoiriens qui continuent de pleurer et il n’y a personne pour les consoler et leur tristesse restera dans les archives de leurs consciences. À chaque 19 septembre, chacun se cache pour tenter de faire le deuil, mais le coupable est connu, il s’est dévoilé, il continue de se promener. On fait comment? pourquoi je suis devenu rebelle, il s’est auto déclaré responsable de ces tueries et où est la justice? La justice ne peut rien, alors qu’il entre dans son pays, les cadavres dans leurs placards continuent de murmurer et de hanter des sommeils.

Il a une noble chance parce que la CPI ferme ses portes définitivement en Côte d’Ivoire, ce qui veut dire que tout est clos, mais alors, pourquoi est-il encore dehors? Qu’il entre dans son pays, peut-être que de temps en temps, il irait au secours des orphelins et veuves, mais non seulement il porte seul le poids, mais il ne peut pas vivre dans cet enfer carcéral pour voir et entendre le cri des victimes. Soro Guillaume qui l’a trompé à ce point? Alors que du vivant de I.B, ce dernier avait tenté de le dédouaner, mais il n’a pas voulu entendre cette voix et IB est mort aussi par ses fautes. Il l’avait lavé en le présentant comme un ingrat qu’ils est allé chercher pour parler en leur nom, pendant qu’ils étaient sur le champ des opérations, mais plus tard, il a écrit son livre, pourquoi je suis devenu rebelle. Les cadavres sont nombreux dans son placard, pourra-t-il s’en sortir un jour avec autant de murmures et ses visages lugubres qui hanteraient son sommeil?

La date du 19 septembre marque la date anniversaire de ces d’horreurs, de tristesse, de lourdeur et il est toujours accusé. Sera-t-il le seul à porter ce poids? Il a écrit son livre et les ivoiriens vont lui en vouloir à vie et sa vie connaîtra toujours des enfers, parce que ceux avec qui, il a fait, il les a tellement dédouanés que Soro sera seul devant le jugement divin, le tout dernier.

Peut-on dire joyeux anniversaire à la Côte d’Ivoire? C’est à vous de nous le dire, mais on sait une chose, chaque 19 septembre réveillera en chaque ivoirien, le souvenir de la contrainte détonation d’obus et plusieurs autres fusibles qui ont conduit beaucoup dans des cimetières, d’autres dans des fosses communes et enfin, des humains devenus la nourriture des charognards, des choses tellement horribles que nous nous arrêtons là, pour essuyer nos larmes. Enfin, quand est-ce que ce souvenir sera effacé des mémoires? Chaque année, il y aura toujours un 19 septembre. Pour ceux qui vont rencontrer Soro Guillaume, qu’ils lui disent que c’est 19 septembre aujourd’hui, c’est l’anniversaire du génocide et de la fureur.

                                Joël  ETTIEN  

  Directeur de publication : businessactuality.com

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